Après avoir dû arrêter son travail pendant quelques mois, Dionysos, qui accompagne depuis 10 ans les personnes âgées fragilisées bruxelloises et leur réseau, a pu reprendre ses activités grâce au soutien d’Iriscare. Tania Dekens (Fonctionnaire dirigeant d’Iriscare) et Anne Ottevaere (Fonctionnaire dirigeant adjoint d’Iriscare) ont été à la rencontre de leur équipe.
« Dionysos : protecteur du figuier, arbre millénaire et mythique capable de prospérer dans tous les sols. Il incarne le potentiel de vie, la fécondité et le renouveau », nous annonce le site de l’unité mobile bruxelloise du même nom. Au vu des derniers mois, le nom de ce projet n’aurait pas pu être mieux choisi. L’histoire de Dionysos, projet du service de santé mentale Rivage-den Zaet, débute il y a 10 ans. L’objectif : remettre la personne âgée au centre des décisions et retarder son entrée en maison de repos. Bref, proposer une alternative à l’institutionnalisation des personnes de plus de 60 ans. Lorsque le processus est lancé pour un patient, des réunions de concertation sont organisées. « On offre la possibilité aux différents acteurs du réseau qui gravitent autour de la personne âgée d’être mis en contact », explique Dr Jean-Pierre Ermans, médecin-directeur du service de santé mentale Rivage-den Zaet. Le réseau, c’est le patient, sa famille mais également les prestataires de soins. Dionysos entend mobiliser les compétences du réseau, afin de renforcer celles du patient et lui permettre de maintenir son lieu de vie à domicile. Le tout en s’appuyant sur une équipe multidisciplinaire et expérimentée.
Mais en 2018, l’avenir de cette équipe d’une quinzaine de personnes s’occupant chaque année de 180 patients bruxellois est compromis. Soutenu depuis 8 ans par le fédéral, le renouvellement du financement du projet n’est plus garanti. « Il est très difficile de mesurer notre impact sur le report d’entrée en maisons de repos », précise Mazlum Kara, directeur administratif de Dionysos. Pourtant, selon une étude commandée par l’INAMI, même si c’est difficile à prouver, de nombreux points positifs du projet peuvent être soulevés : diminution du niveau de dépression des personnes âgées accompagnées, meilleure consommation des soins de première ligne ou encore meilleure qualité de vie pour les personnes âgées.
Faute de subside, l’équipe a dû stopper ses activités pendant quelques mois, avant de pouvoir ouvrir un nouveau chapitre grâce au soutien d’Iriscare. « Nous sommes vraiment très contents que ce projet redémarre. C’est une plus-value pour les personnes âgées mais aussi pour la première ligne qui apprend une autre manière de travailler », commente le Dr Jean-Pierre Ermans. Aujourd’hui, Dionysos a repris le suivi d’une cinquantaine de seniors fragilisés et multiplie les contacts avec le réseau pour les aider dans leurs démarches avec les personnes âgées.
Pour Iriscare, il est important de suivre de près un projet comme Dionysos qui répond aux préoccupations des aînés Bruxellois. C’est pourquoi Tania Dekens (Fonctionnaire dirigeant d’Iriscare) et son adjointe, Anne Ottevaere, ont décidé de se rendre sur place afin de rencontrer l’équipe de ce projet et leur montrer leur soutien. « C’est la première fois qu’une administration nous rend visite. C’est très chouette, c’est une preuve d’intérêt », se réjouit le Dr Jean-Pierre Ermans. Et Tania Dekens de conclure : « Nous sommes ravis de pouvoir soutenir ce dispositif important pour notre société et notre avenir. La prise en charge de patients âgés fragilisés est l’un des défis à relever et Dionysos montre, à Bruxelles, une voie qui pourra être suivie par d’autres. »