En ce mois de mai, Iriscare est allé à la rencontre de la Maison de soins psychiatriques (MSP) Sanatia. L’occasion de visiter celle qui fut la première MSP bruxelloise.
Voilà un peu plus de 30 ans que la MSP Sanatia existe. Cette structure d’hébergement accueille des adultes présentant des pathologies psychotiques stabilisées. Nichée au cÅ“ur de Bruxelles, elle est la première maison de soins psychiatrique (MSP) de la région. Durant ses trois décennies d’existence, l’établissement a vécu de nombreux changements et améliorations.
De 30 Ã 95 lits
Lors de sa création en 1991, la MSP comptait 30 lits agréés. Elle s’est ensuite développée pour atteindre, en 2022, les 92 lits agréés. « Et nous avons encore pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil à 95 lits agréés », précise la directrice, Leslie Danhaive. « Du côté du personnel ,nous comptons 33 ETP dans l’équipe soignante. » L’équipe est multidisciplinaire (infirmiers, aides-soignants, psychologues, éducateurs, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, logopèdes…) et travaille sous la supervision d’un psychiatre.
Totalement rénovée en 2019, la MSP est divisée en 3 unités : l’unité Collège (35 chambres), l’unité Jardin (41 chambres) et l’unité Venise (7 chambres). Elle compte actuellement 86 résidents dont la moyenne d’âge est de 53 ans.
Le rétablissement psycho-social
La MSP travaille dans une logique de « patient-partenaire ». Celui-ci est impliqué dans l’organisation, donne son avis, participe à la rédaction du rapport d’activité… « On vise le rétablissement psycho-social. C’est-à -dire à apprendre à vivre avec les symptômes et à avoir une vie normale avec la maladie », explique Leslie Danhaive. « Les objectifs sont le développement de l’autonomie, l’entretien de la qualité de vie du résident et le maintien ou la restauration de son réseau social. »
Dans le cadre du rétablissement psycho-social, des activités de groupe sont organisées mais, également, des entretiens individuels et de l’accompagnement. Les résidents peuvent bénéficier de sorties culturelles, faire de la gym douce ou des ateliers de cuisine, participer à des réunions communautaires mais aussi profiter de vacances institutionnelles à l’étranger et en Belgique.
Les résidents ont droit à 48 nuits de congés individuels thérapeutiques qui leur permettent de faire des choses à l’extérieur. « C’est un outil de préparation à la sortie », précise Clothilde Léger, Coordinatrice thérapeutique.
Chaque patient de la MSP a également un projet individuel. « On veut que les résidents ne soient pas dans une position passive. Il s’agit d’essayer de trouver avec un résident ce qui fait désir pour lui, pour qu’il y ait quelque chose qui se remette en mouvement », explique Clothilde Léger. « Le but est de continuer de vivre de façon la plus humanisante possible. Le projet est défini par le résident et ses référents. Il est réévalué régulièrement et déterminé en fonction de la dynamique dans lequel le résident s’inscrit à l’intérieur de la maison. Il est adapté selon les besoins, les difficultés, les désirs ou encore la vitesse de progression du patient. »
Qualité et sécurité
Récemment, la MSP a obtenu l’accréditation platine de l’Accreditation Canada International (ACI).
« Ces dernières années, nous avons fait de grands pas vers la qualité et la sécurité. L’accréditation que nous avons reçu a rendu toute l’équipe très fière. D’autant plus que nous sommes la seule MSP accréditée à Bruxelles », commente Leslie Danhaive. « Mais nous ne voulons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous allons continuer dans cette direction. »