Située à Anderlecht, La Braise accompagne les personnes présentant une lésion cérébrale acquise à la suite d’un traumatisme crânien ou encore d’un AVC. Parmi les différents services qui la compose, Iriscare finance leur centre de réadaptation cognitive. Fin septembre, nous avons été à la rencontre de leurs équipes afin de découvrir le travail qu’ils effectuent au quotidien.
La Braise n’est pas nouvelle dans le paysage bruxellois. Spécialisée dans l’accompagnement des personnes cérébrolésées, elle s’est développée petit à petit à Anderlecht. Une évolution qui s’est faite sur base des besoins des familles et des bénéficiaires. Tout commence en 1995 avec la création d’un centre de jour puis d’un service de transport (1996) et s’est poursuivie, notamment, avec le lancement de logements supervisés (2000) et la création d’un centre de réadaptation cognitive (2002). C’est ce centre qui est actuellement financé par Iriscare.
« Au début, il s’agissait d’un projet pilote. Depuis, nous avons fait nos preuves puisque cela fait plus de 20 ans que nous existons », précise Christine Croisiaux, directrice de La Braise. Et la demande est là . « Nous sommes stupéfaits du nombre de demandes d’admission que nous recevons. Nous avons actuellement une liste d’attente. »
La Braise vise un public bien particulier. « Ce centre est dédié aux personnes qui ont un potentiel d’évolution de réadaptation », explique Christine Croisiaux. « La spécificité de La Braise, c’est que nous nous occupons de personnes qui étaient valides et qui ont subi un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un traumatisme crânien grave. Ils savent donc parfaitement d’où ils viennent mais pas où ils vont. » Il s’agit donc d’un véritable travail d’accompagnement qui doit être réalisé, que ce soit auprès des bénéficiaires ou de leurs proches. « Nous travaillons avec des mises en situation, des caméras,… On travaille également beaucoup en-dehors des murs, que ce soit dans le quartier de La Braise, dans le quartier de la personne ou encore à son domicile », détaille Anne-Sophie Reuzeau, assistante sociale. «L’objectif est de les aider à prendre conscience de ce qui leur arrive et qu’ils puissent être acteurs de leur handicap », C’est dans cette optique que les bénéficiaires du centre sont appelés des stagiaires. Ils sont actuellement au nombre de 13.
Les stagiaires bénéficient de programmes de réadaptation adaptés à leurs difficultés cognitives, comportementales et émotionnelles leur permettant d’évoluer vers une autonomie et une réinsertion familiale, sociale et/ou professionnelle. Le programme est pensé entre thérapies individuelles et travail de groupe.
Lors de sa visite, Iriscare a notamment pu découvrir le travail important effectué sur place par les équipes de La Braise. Notre délégation a ainsi pu rencontrer plusieurs stagiaires lors d’un groupe de communication avec une logopède, d’une séance de soutien émotionnel avec une psychologue, des séances avec des neuropsychologues pour préparer à la reprise du permis ou encore d’une séance de kinésithérapie pour améliorer l’équilibre. Un programme sur-mesure, adapté aux besoins des stagiaires. « On fait de la haute couture », compare Christine Croisiaux.
Bien ancrée à Bruxelles, La Braise ne compte pas s’arrêter là . Des projets sont encore dans les cartons puisque leur objectif est d’ouvrir également un centre d’hébergement spécialisé dans la lésion cérébrale acquise.